
Le projet d'euro numérique, la monnaie électronique de l'Europe, est peut-être sur le point de progresser, une personnalité clé s'étant retirée pour éviter les retards. Stefan Berger, membre du Parlement européen (MEP) pour l'Allemagne, s'est en effet retiré de son poste dans les négociations. Il était impliqué depuis un certain temps après que Meta, puis Facebook, eurent tenté d'introduire le Diem, leur projet de monnaie numérique, dans la zone euro. Bien que le projet ait été abandonné, Stefan Berger a appelé à la création d'un euro numérique.
Stefan Berger est un économiste et homme politique allemand de l'Union chrétienne-démocrate (CDU). Il est député européen depuis 2019 et fait partie du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens). Auparavant, Stefan Berger était membre du Parlement régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Au sein de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen (ECON), Stefan Berger s'occupe entre autres de la réglementation des crypto-valeurs et il a été rapporteur du rapport Markets in Crypto-Assets (MiCA), qui a eu un retentissement international.
L'Union européenne étudie déjà depuis quelques années les possibilités de mise en circulation d'un euro numérique au sein du bloc. En 2023, l'UE a indiqué qu'elle se préparait à piloter la monnaie numérique de la Banque centrale jusqu'en 2028. La Commission européenne avait alors fait deux propositions pour assurer l’accès et l’usage de l’argent liquide en euros, et pour anticiper une possible création d’un euro numérique par la Banque centrale européenne (BCE).
L'euro numérique n'est pas une cryptomonnaie, mais un « stablecoin », qui correspondrait à la valeur actuelle de l'euro. Il est destiné à offrir une autre méthode de paiement et à éliminer les frais de transaction encourus lors d'un paiement par carte de débit ou de crédit.
Grâce à l'euro numérique, n'importe qui, n'importe où dans l'UE, que ce soit en ligne ou hors ligne, aurait accès à son argent.
C'est pourquoi, bien que la technologie de paiement sans contact soit disponible dans l'UE depuis un certain temps déjà, les restaurants en Allemagne et dans d'autres pays de la zone n'acceptent pas les cartes.
Stefan Berger se retire pour faire avancer le projet de l'euro numérique de l'UE
Stefan Berger était devenu sceptique à l'égard du projet et, plutôt que d'entraver les progrès de l'Union européenne dans sa mise en œuvre, il a décidé de se mettre à l'écart. Il s'inquiète notamment du fait qu'une banque centrale puisse avoir un tel niveau de contrôle sur ce qui pourrait être une infrastructure importante.
Malgré les doutes que suscite l'euro numérique, Stefan Berger a joué un rôle déterminant dans la mise en place du règlement MiCA (Markets in Crypto Assets) en 2023. Cela a apporté des règles claires et définies à la cryptomonnaie dans la zone, visant à « protéger les consommateurs et les investisseurs » contre les risques de la technologie.
Selon Politico, les députés européens ont fait pression pour que quelqu'un prenne en charge le projet et le fasse avancer. Certains ont même désigné Stefan Berger comme l'un des principaux responsables des retards, car il n'aurait pas respecté des « échéances clés ».
Les principaux membres de l'UE font désormais pression pour que le projet de l'euro numérique progresse rapidement.
Rappelons toutefois qu'en février 2023, le Comité européen de la protection des données a invité la BCE à concevoir un futur euro numérique apportant des garanties similaires aux espèces, le moyen de paiement le plus respectueux de la vie privée. En effet, selon la CNIL, le projet d'euro numérique ne respecterait pas les libertés des citoyens français et européens.
Source : Politico
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