
La communauté Open Source United des Nations Unies a annoncé que le gouvernement de la République française est devenu le premier gouvernement national à approuver les principes Open Source des Nations Unies. En outre, 19 organisations se sont jointes à la France pour approuver les principes, soulignant le soutien international croissant pour la collaboration open source au sein du système des Nations Unies.
En 2021, la Commission européenne avait publié les résultats d'une nouvelle étude sur l'état des logiciels et matériels open source et leur adoption au sein de l'Union européenne. L'étude fait la lumière sur l'impact que les logiciels open source (OSS) et les matériels open source (OSH) pourraient avoir sur l'économie de l'UE. Les résultats indiquent que les entreprises numériques de l'UE ont investi 1 milliard d'euros dans les logiciels open source en 2018, ce qui a entraîné une production économique supplémentaire comprise entre 65 et 95 milliards d'euros, soit l'équivalent des transports aériens et maritimes réunis.
Le rapport notait : "En fait, la croissance du Web au cours des 30 dernières années a été alimentée en grande partie par les logiciels open source, car ils abaissent la barrière à l'entrée et réduisent le coût de possession par rapport aux solutions propriétaires", ajoutant : "le logiciel opeen source permet également d'éviter le verrouillage des fournisseurs, ce qui accroît l'autonomie numérique des organisations, ou indépendance technologique".
C'est dans cette optique que la France est récemment devenue le premier gouvernement à approuver les principes Open Source des Nations Unies. La communauté Open Source des Nations Unies avait partagé l'annonce, en ajoutant que 19 autres organisations se sont jointes à la France pour approuver les principes, soulignant le soutien international croissant pour la collaboration open source au sein du système des Nations Unies.
Voici les 19 organisations qui ont approuvé les principes : Bangladesh NGOs Network for Radio and Communication, Creative Commons, Drupal Association, F-Droid, Humanitarian OpenStreetMap Team, INFOTEC, OpenProject GmbH, OpenUK, OW2, Senckenberg Society for Nature Research, SMILE, SUSE, The Apereo Foundation, Mercedes-Benz AG, Mifos Initiative, The Rocky Enterprise Software Foundation (RESF), The Upanzi Network at Carnegie Mellon University Africa, The WordPress Foundation, XWiki SAS. Ces nouvelles adhésions portent à 36 le nombre total de partisans, dont la France.
Les principes Open Source de l'ONU, récemment adoptés par le Réseau de technologie numérique (DTN) du Conseil des chefs de secrétariat de l'ONU, fournissent des lignes directrices pour promouvoir la collaboration et l'adoption de technologies open source au sein de l'ONU et dans le monde entier. Open Source United, une communauté de pratique établie par le DTN, travaille à l'avancement des technologies open source dans les agences, fonds et programmes de l'ONU. Elle encourage la collaboration et les solutions évolutives pour soutenir l'exécution des mandats de l'ONU.
Les principes Open Source de l'ONU consistent en huit lignes directrices qui offrent un cadre pour l'utilisation, le développement et le partage de logiciels Open Source au sein de l'organisation.
- Ouvert par défaut : Faire de l'Open Source l'approche standard des projets.
- Contribuer en retour : Encourager la participation active à l'écosystème Open Source.
- Sécurisé dès la conception : Faire de la sécurité une priorité dans tous les projets logiciels.
- Favoriser la participation de tous et la création d'une communauté : Permettre et faciliter des contributions diverses et inclusives.
- Concevoir pour la réutilisation : Concevoir des projets interopérables sur différentes plateformes et écosystèmes.
- Fournir de la documentation : Fournir une documentation complète aux utilisateurs finaux, aux intégrateurs et aux développeurs.
- RISE (recognize, incentivize, support and empower ou reconnaître, encourager, soutenir et responsabiliser) : Donner aux individus et aux communautés les moyens de participer activement.
- Soutenir et développer : Soutenir le développement de solutions qui répondent aux besoins évolutifs du système des Nations unies et au-delà.
Cette décision de la France intervient après l'échec des précédentes stratégies numériques de l'État. Un rapport de 2024 de la Cour des comptes sur l'état de la direction interministérielle du numérique (DINUM) avait livré un bilan désastreux. Le rapport soulignait en effet que l’instabilité administrative et stratégique de la Dinum nuit à sa capacité de pilotage de la transformation numérique de l’État. Les logiciels de la DINUM, tels que Tchap, Resana, Osmose, etc., ont nécessité d'important investissement engrangeant un coût très élevé pour une faible valeur ajoutée.
Fait intéressant, les initiatives gouvernementales ne font pas toujours l'unanimité. Certains experts considèrent que ces initiatives gouvernementales ont souvent tendance à être axées sur la bureaucratie et ne produisent pas de résultats concrets. En outre, un développeur avait affirmé que l'Open Source est en difficulté car ce sont les grandes entreprises technologiques qui financent le mouvement, et que les organisations gouvernementales ne s'attend à ce que la communauté Open Source mette en œuvre leurs concepts gratuitement, sans leur offrir aucune récompense ni soutien.
Source : Annonce de l'ONU
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